[BG] une nouvelle famille

Alors que mes compagnons de route m'attribuent beaucoup (trop) d'honneurs, je pense qu'il est de mon devoir de me présenter afin de rétablir la vérité.

Je n'ai jamais vécu dans le besoin, je suis issu d'une grande famille de Midgar et j'ai longtemps vécu dans la félicité et la richesse.

Par un petit matin d'été,accompagné de toute ma famille, nous sommes partis sur nos terres pour une partie de chasse. Tout se passait bien, chacun de nous y prenait grand plaisir.

Mais soudain, tout a basculé! Des monstres sont apparus de tous côtés et nous ont attaqués. Mes frères, qui étaient au nombre de trois, se sont lancés avec ardeur dans la bataille. Quant à moi, j'étais encore très jeune et ja n'ai pu que reculer devant l'assaut des monstres. Trébuchant sur une racine, ma tête heurta une pierre et je perdis connaissance.

A mon réveil, un monstre était penché sur moi, gueule béante, prêt à me dévorer.Grâce à un réflexe que je ne m'explique toujours pas aujourd'hui, je réussi à dégainer ma dague et je la lui enfoncais dans le flanc. La bête s'écroula. Je me rendis compte que je n'avais fait que lui porter le coup de grâce? En effet, son corps était criblé de flèches. Je me relevai, un peu étourdi et le spectacle qui s'offrait à moi me fit à nouveau perdre connaissance. Toute ma famille avient été massacrée.

Quand je repris connaissance, mon visage était couvert de larmes.Et ces mots comme prononcés par un autre sortirent de ma bouche:"Le sang appelle le sang! Vengence". Je ramassai mon arc et ma dague. Et après un dernier regard sur les corps des membres de ma famille, je parti sans me retourner à la poursuite des monstres. J'errai pendant quelques jours sans manger ni dormir animé par la haine, les dépouilles des monstres marquant mon passage. Mais profitant de ma fatigue, les bêtes me tendirent une embuscade. Je me préparais déjà à vendre chèrement ma peau quand un sorcier tout habillé de noir, surgit de nul part,les foudroya tous avec son bâton. Il m'expliqua par la suite qu'après 1000 ans de paix Midgar allait connaître une nouvelle période de trouble. Les démons et les monstres avaient déclaraient la guerre aux humains dans tout Midgar. Il me mena jusqu'à Payon où j'appris à me servir correctement de mon arc.

Pendant longtemps, j'ai parcouru les plaines, les forêts et les déserts de Midgar en solitaire pour venger ma famille. Quand un beau jour, près d'Izlude, je rencontrai un jeune homme à peine sorti de l'adolescence: Garag. Il était en assez mauvaise posture: à 1 contre 10 mais ne faiblissais pas. Je lui apportais mon aide, et je sais aujourd'hui qu'il n'en avait pas besoin. Et nous devinrent les meilleurs amis de tout Midgar. Nous nous surnommâmes par auto-dérision la Horde d'Argent. Et c'est à cette époque que nous avons pris la décision de fonder une guilde qui serait pour nous une seconde famille.

Depuis, beaucoup ont rejoint notre cause, parmis eux Muaddib le téméraire, Michka la prêtresse aux yeux foudroyants,la jolie Naky,Alesk le filou, Biloutte le Fringuant, Champy le petit...et bien d'autres!!

Si vous croisez notre route, n'hésitez pas à nous rejoindre. Toutes et tous seront les bienvenus.

Chroniques d’un assassin …

A l’instar de notre mentor, et contrairement à ce que les apparences laissent à penser, je suis moi aussi issu de la bourgeoisie Midgarienne. Beaucoup se demanderont pourquoi un jeune homme bien né en est arrivé à mener cette vie nomade, laissez-moi donc vous narrer mon histoire …

Fils unique de riches marchands, je vécu ma prime enfance dans la félicité et la prospérité. Côtoyant dès l’adolescence les plus haut dignitaires de Midgar, mon avenir semblait tout tracé. Ma mère me voyant altruiste, pensait que mon âme charitable devait se mettre au service de l’église. Mon père quant à lui tenait à ce que je suive une formation militaire pour devenir Knight, probablement car sa propre condition physique ne lui avait pas lui-même permis … C’est humain, on transmet à ses enfants le fardeau de ses espoirs avortés.
Malheureusement celui-ci n’eut pas la joie de me voir accomplir quoique ce soit. Une maladie foudroyante, et inexpliquée, le rongea de l’intérieur, si bien qu’il rendit son dernier souffle peu avant que j’atteigne l’âge me permettant de m’enrôler.

Dès lors, mon destin bascula.
Ma pauvre mère, ravagée par la mort de celui qui était tout à ses yeux, n’était plus que l’ombre d’elle-même. Mon impuissance face à sa détresse me rendait moi-même invivable … Je rentrais alors dans une phase de rebellion stérile, cherchant rixes et autres problèmes dans toutes les tavernes de Prontera.
Toutefois, le souvenir de mon père me rappela à la raison. Et c’est assez rapidement que je décidait de devenir Crusader, conciliant ainsi élévation spirituelle et rigueur militaire.
Je pensais avoir trouvé ma voie et pouvoir à terme subvenir aux besoins de celles qui était désormais ma seule famille. L’ironie du sort voulut qu’il en soit tout autrement.

Nos rapports mondains avaient perdu de leur régularité. A dire vrai, nous ne fréquentions plus le tout Midgar … A croire que les nobles sont persuadés que le malheur est contagieux. La plupart des anciens soi-disant amis de mon défunt géniteur avaient pris pour habitude de nous éviter.
Seul un prêtre, séminariste venant des steppes du sud, semblait nous porter encore de l’intérêt. Cela me paraissait d’ailleurs curieux car je n’avais aucun souvenir de lui comme faisant partie des amis de la famille. J’éprouvais en fait même une certaine aversion vis à vis de lui, sentiment que je mettais sur le compte de sa relation avec ma mère. Leurs rapports avaient effectivement pris beaucoup d’importance … Comment pouvait-elle parler à un inconnu, alors qu’elle était incapable de communiquer avec moi ?! De plus, leurs discussions ne semblaient pas être si bénéfiques. A vrai dire, je la trouvais de plus en plus squelettique et pâle. Mais elle ne pleurait plus …

Mon malaise se transforma en cauchemar lorsque au bout de quelques mois, ils m’annoncèrent leur mariage. Je protestais évidemment, trouvant cette union malsaine en plus d’être précipitée. Mais la femme qui se trouvait en face de moi ne ressemblait plus qu’à une coquille vide … Je m’en rendais compte maintenant, elle avait été vidée, tout sentiment avait été éteint par les discours et les médecines de cet homme que je haïssait en cet instant plus que la mort elle-même. C’est donc après avoir pulvérisé une fenêtre, à l’aide d’une chaise se trouvant à ma portée, que je quittais ce qui était encore pour moi quelques mois auparavant le domicile familial.
Mes pas me dirigeaient naturellement vers l’église de Prontera, ou ma formation de Crusader avait à peine commencée. Mon esprit cherchait désespérément une solution à cet inextricable foutoir !! L’abri de ces murs sacrés ne pourraient être qu’un lieu propice à l’apaisement, me dis-je, dans ce qui devait être mon dernier sursaut de foi.

Je sus que quelque chose ne tournait pas rond dès que je rentrais dans le sanctuaire. Un malaise … Une impression d’être vidée de toute volonté … De ne plus pouvoir porter ne serait ce que mon propre poids …
C’est alors que je le vis, lui, l’être immonde ! A quelques mètres seulement de l’endroit ou je me trouvais ! Comment avait il fait pour me devancer ?! C’est avec effroi que je remarquais l’absence d’iris au fond de ces yeux … un psychopompe !! C’était donc vrai, il avait vidé ma mère de sa substance ! Je tentais de reculer d’un pas, mais mes pieds ne bougeaient plus … C’est seulement à ce moment que je me rendis compte que je me tenais debout au centre d’un pentacle dessiné à même le sol à l’aide du matière qui rappelait le sang. L’odeur acre me montait aux narines en même temps que tout mon être se refroidissait. L’infâme nécromancien esquissa un sourire cruel devant mon désarroi.
Je perdis connaissance au moment ou il m’avouait être à l’origine de la mort de mon père.

Je me réveillais après une durée indéfinissable dans le désert de Sograt. Un loup avait en tout état de fait entrepris de faire de moi son repas … Heureusement la bête stupide avait choisi de commencer par ronger ma botte. Je lui éclatait le crâne à l’aide d’un rocher dans un bref réflexe de survie.
Un goût amer me restait au fond de la gorge, et mes yeux étaient brûlés par la luminosité des dunes. Après un bref moment d’adaptation, je discernais enfin une masse sombre devant être un palais ou une quelconque bâtisse. Je rampais douloureusement vers ce qui s’avérait être le repaire de ceux dont on ne connaît le nom … La guilde des Assassins.

Plusieurs années passèrent …
Ceux qui m’avaient secouru étaient devenus mes nouveaux mentors. Et après un entraînement digne de Sparte elle-même, je me vis décerner le titre officiel d’Assassin de Midgar.
Ma mission était donc de parcourir le monde afin de faire ce qu’il me semblait juste. Mais une seule idée occupait mes pensées depuis des mois …

C’est donc armé d’un Katar flambant neuf, prix des efforts fournis lors de ma formation , et sous le couvert de l’anonymat que je revins à Prontera.
Mon ami le prêtre n’avait pas chaumé pour asseoir son influence au sein de la noblesse. Héritier de la fortune familiale suite au décès de ma mère – curieusement survenu peu après ma disparition inexpliquée – il pouvait à loisir profiter de son nouveau statut pour mettre à exécution ses vils projets.
Je ravalais mes larmes pour le moment. La vengeance devait rester mon seul leitmotiv. Plus tranchant que le fil d’une lame.

Je ne mis pas longtemps à découvrir que le psychopompe avait pour habitude de manigancer ces noirs larcins depuis les profondeurs de Culvert. La pénombre des lieux en faisait un endroit repoussant pour le commun des mortels, mais un parfait refuge pour un être à l’âme aussi crasse qu’une bouse de Peco.
Je le suivis ainsi une nuit sans lune. Le nécromancien ayant pris ses habitudes, il ne fit pas attention à ma présence. Il ne me fut donc pas difficile de le surprendre, mes cours de première année aurait bien suffit.
Néanmoins, je ne devais pas sous-estimer la puissance de sa magie. Il fallait agir vite. Aussi tranchant que le fil d’une lame.
L’assaut dura un quart de seconde. Je sortis de la pénombre juste en face de lui, et lui enfonçais mon Katar là où aurait du se trouver un cœur, si tant est qu’il en ait encore un.
Le fixant directement dans les yeux et arborant ce même sourire cruel, je tournais ma lame sentant un liquide chaud se répandre sur mes mains et mes avant bras. Ses yeux vides et inhumains perdirent le peu d’éclat qu’ils recelaient. Mais je jure, malgré la vacuité de l’être que je venais de terrasser, qu’avant de s’effondrer je pu discerner une émotion dans son regard … la peur.

La suite de mon histoire, je l’écris encore …
Mais ses lignes sont désormais bien moins noires. Car une nouvelle famille m’a été offerte, on l’appelle la Horde d’Argent.

Chroniques d’un pet :

J’ai faim et je suis tout vert … me ferais bien quelques petites brochettes de lézard … enfin non, pourquoi petites ? Tiens ça me rappelle le premier jour ou j’ai goûté à ce met délicieux …

Je me baladais tranquillement, à la recherche d’un quelconque rampant ou volant à me mettre sous la dent, quand je fus sauvagement agressé par une sorte de bête perchée sur ses deux pattes arrières. Drôle d’animal, le ridicule de sa posture n’avais d’égal que celui de sa fourrure ! Quelques poils sur la tête et c’est tout ! Pas d’écailles ni de carapace non plus … La nature est quand même cruelle par moment !

Enfin, le drôle d’animal a vite compris qui était le maître ! Devant ma puissance, il finit par céder, rendant les armes et m’offrant une sorte de caillou brillant … qui au final n’avait pas tant de goût que ça d’ailleurs …
Enfin, je décidais devant la bonne volonté que semblait montrer l’Equilibriste – je lui trouvait ce sobriquet en raison de cette curieuse habitude qui consiste à ne pas se servir de ces pattes de devant pour avancer – à le tolérer dans mon sillage.

Sans doute reconnaissant d’avoir eu la vie sauve, celui-ci se mit à me rapporter des petites brochettes de rampant et à attaquer toutes les bêtes semblant présenter une menace pour moi. C’est beau la dévotion … Je dois dire que je me suis vite attaché à cet être pourtant inférieur.
Je me mis en tête de lui apprendre quelque tours, comme cracher du feu, ou faire des moulinets avec sa queue – oui, oui, j’ai bien vu qu’il en dissimulait une derrière ce qui semble être sa seconde peau ; le pauvre animal doit la cacher en raison de sa taille qui je dois bien l’avouer n’impressionnerait pas le plus insignifiant des habitants de ma montagne. Malheureusement, mon nouveau compagnon ne semble pas doué d’une grande intelligence … Il ne parait pas comprendre les mots qui sortent de ma bouche. Tant pis, il y a quand même une certaine affection servile dans son regard qui me touche. Je vais donc le garder encore un moment.

L’Equilibriste a des amis. Ils semblent tous aussi agiles que lui, effectuant pour m’amuser toutes sortes de tours de passe-passe avec leurs pattes avant. Mais leur intellect semble se limiter à cela, à l’instar de mon compagnon. Ce dernier jette des cailloux au loin au même titre que l’un de ses semblables à la fourrure verte a trouvé le moyen de propulser des bâtons de bois à l’aide d’un autre bâton et d’un bout de ficelle … Ils ont tous plus ou moins appris à manier des crocs artificiels ou des bouts de bois afin de palier au manques de leur physionomie. En fait, je ne crois pas encore en avoir vu un avec des dents ou des griffes qui puissent s’avérer d’une certaine efficacité.

Mais bon, ces bestioles sont attachantes. On a presque pas envie de les manger … presque.
Dès qu’ils se retrouvent, ils émettent toute une mélopée de sons divers et variés, probablement afin de signifier leur statut social ou tout simplement leur bien être. Ces bruits fort désagréables au début commencent à me plaire toutefois. J’aimerais tant qu’ils soient doué de parole pour savoir ce qui se passe dans leur têtes !

L’autre jour, l’un d’entre eux, que j’ai surnommé Jette-baton-à-la-fourrure-verte, m’a offert une sorte de pierre jaune à la forme bizarre … Elle rappelle la forme que prirent mes ancêtres lorsqu’ils montèrent s’accrocher à la voûte bleuté qui nous recouvre … J’aime tant les regarder lorsque la lumière s’en va. Je la garde donc au bout de ma queue en souvenir de ceux de ma race, en espérant que de la haut ils puisse suivre mes exploits !!

J’ai faim …
Je me plais bien parmi ces êtres singuliers. Je crois que je vais rester encore un petit peu en leur compagnie. A vrai dire, je la trouve maintenant rassurante … Je crois que je les aime bien.

Mais j’ai quand même faim …

Tiens je crois qu’ils ont défini un son pour me qualifier … Bo, ou un truc comme ça …

Ils devraient arrêter avec leurs onomatopées. J’ai faim moi …